Comprendre qui est le déclarant en cour
Table of Contents:
- Introduction
- Définition du déclarant en cour
- La distinction entre le déclarant et le témoin en cour
- Le paradigme de la preuve testimoniale
- 4.1 Le déclarant en cour
- 4.2 Le déclarant hors cour
- La notion de propos rapporté
- 5.1 Définition du propos rapporté
- 5.2 Les problèmes de l'admissibilité du propos rapporté
- Les règles de preuve
- Analyse de la déclaration hors cour
- 7.1 Identifier la déclaration
- 7.2 Déterminer le déclarant
- 7.3 Déterminer le but de l'offre de preuve
- 7.4 Appliquer les exceptions à la règle de l'ouï-dire
- Conclusion
Le déclarant en cour : une définition claire
Lorsqu'on parle du déclarant en cour, il est souvent difficile de bien comprendre qui il est réellement. Pour simplifier les choses, il s'agit simplement de la personne qui fait une déclaration ou une affirmation lors d'un procès. La question principale est de savoir si le déclarant en cour est la même personne que le témoin qui témoigne lors du procès ou s'il s'agit d'une personne extérieure. Démêlons cette problématique en détaillant les éléments clés.
Dans le domaine de la justice, il est essentiel d'identifier correctement le déclarant en cour. Lorsque vous observez une personne témoigner, vous devez vous demander si cette personne est le déclarant en cour, c'est-à-dire si elle est celle qui a prononcé la déclaration, ou si elle est simplement en train de rapporter les paroles d'une personne extérieure. Pour clarifier cette distinction, nous devons prendre en compte les éléments essentiels de la définition de l'ouï-dire.
L'ouï-dire est un concept complexe qui occupe une grande partie de nos livres de droit et nous pose de nombreux problèmes en cour. En termes simples, il s'agit d'une déclaration faite hors cour, autre qu'une déclaration faite par le déclarant lui-même lorsqu'il témoigne lors du procès ou de l'audience. Cette déclaration est présentée comme preuve pour établir la véracité des faits affirmés. Pour analyser l'ouï-dire de manière concise, il est important de suivre une méthodologie spécifique qui nous permettra de reconnaître rapidement une preuve inadmissible en cour.
Passons maintenant en revue une approche pratique de l'ouï-dire. Cette approche, que j'apprécie particulièrement, permet d'analyser rapidement l'ouï-dire, car nous n'avons pas le temps lors d'un procès de nous livrer à une analyse approfondie comme le font les avocats en appel. Nous devons être en mesure de prendre rapidement des décisions et de repérer les preuves inadmissibles afin de pouvoir soulever une objection. D'ailleurs, si vous avez le moindre doute, faites toujours l'objection, car c'est ainsi que vous préservez vos droits. Même si vous n'avez pas une idée précise de la règle de l'ouï-dire ou de la règle de preuve qui est violée, si votre instinct vous dit que quelque chose ne va pas, levez-vous et faites l'objection. Même si vous bafouillez vos mots et que vous ne trouvez pas les motifs, exprimez votre objection et préservez ainsi la question. Je ne saurais insister suffisamment sur l'importance de cette pratique, car les avocats en appel vous en seront éternellement reconnaissants. Seulement en soulevant l'objection, vous préservez la question pour un éventuel appel.
Analysons maintenant la déclaration faite hors cour. Tout d'abord, déterminons s'il s'agit d'une véritable déclaration, puis isolons-la. Ensuite, identifions le déclarant, c'est-à-dire la personne qui a fait la déclaration. Est-ce la personne qui témoigne en cour ? Est-ce une partie ou un autre témoin ? Il est essentiel de pouvoir identifier clairement le déclarant. Ensuite, déterminons le but pour lequel la preuve est offerte. Voici une liste de contrôle rapide pour établir si la preuve est offerte pour sa véracité ou simplement pour discréditer et attaquer la crédibilité. Une fois que nous avons identifié si la preuve est offerte pour sa véracité, nous savons que nous sommes dans le domaine de l'ouï-dire, conformément à la dernière partie de la règle de l'ouï-dire qui nous dit qu'il s'agit d'une déclaration faite hors cour, autre qu'une déclaration faite par le déclarant lorsqu'il témoigne lors du procès ou de l'audience ou offerte en preuve pour établir la véracité des faits affirmés. Il est donc crucial de savoir si la preuve est offerte pour sa véracité, car c'est à ce moment-là seulement que nous entrons dans le domaine de l'ouï-dire. C'est également à ce moment-là seulement que nous devons procéder à la quatrième étape, à savoir l'application des exceptions à la règle de l'ouï-dire. Cependant, ne vous précipitez pas ou n'appliquez pas les exceptions à l'aveuglette avant de décider si la preuve est offerte pour sa véracité. Si la preuve n'est pas offerte pour sa véracité, elle n'est pas de l'ouï-dire, ce qui soulève une toute autre question.