Découvrez les résultats de la première enquête sur l'asexualité au Japon en 2020
Table des matières
- Introduction
- Présentation de l'organisation Nijirogako
- Histoire de l'asexualité et de Nijirogako au Japon
- Terminologie de l'asexualité au Japon
- La sensibilisation publique à l'asexualité au Japon
- Le phénomène des "herbivores" au Japon
- L'enquête sur l'asexualité et l'aromantisme au Japon en 2020
- Données démographiques de l'enquête
- Orientation romantique des répondants
- Orientation sexuelle des répondants
- Combinations d'orientation romantique et sexuelle
- Désir de relations amoureuses selon l'orientation romantique
- Désir sexuel et attraction sexuelle chez les personnes asexuées
- Aversion au toucher chez les personnes asexuées
- Le désir d'un partenaire ou d'un groupe proche chez les personnes asexuées
- Difficultés et stigmatisation vécues par les personnes asexuées et aromantiques
- Conclusion
Introduction
L'asexualité est un sujet encore peu compris et discuté au Japon. Dans cette présentation, nous allons aborder les points intéressants concernant l'asexualité et la sexualité au Japon, ainsi que les données collectées lors de la première enquête à grande échelle sur les asexuels au Japon en 2020.
Présentation de l'organisation Nijirogako
Nijirogako est une organisation à but non lucratif qui soutient les personnes asexuelles et aromantiques au Japon. Fondée en 2016, elle vise à sensibiliser aux questions d'asexualité, d'aromantisme et d'identités non binaires. Nijirogako produit des informations éducatives, participe à des événements LGBTQ+ tels que la Tokyo Rainbow Pride et organise des sessions de discussion et des rencontres pour les personnes asexuées et aromantiques.
Histoire de l'asexualité et de Nijirogako au Japon
L'asexualité a commencé à être reconnue au Japon vers 2002, probablement grâce aux discussions plus poussées dans les pays anglophones après la création du réseau de visibilité et d'éducation asexuelle (AVEN) en 2001. En 2016, Nijirogako a été fondée dans le but de promouvoir la sensibilisation à l'asexualité et d'autres identités non binaires au Japon. Depuis lors, des efforts individuels ont été déployés pour améliorer la reconnaissance et la visibilité de l'asexualité au Japon.
Terminologie de l'asexualité au Japon
La discussion sur l'asexualité au Japon a principalement porté sur l'attraction romantique plutôt que sur le comportement sexuel ou l'orientation sexuelle. Par conséquent, la terminologie utilisée peut différer de celle des pays anglophones. Par exemple, en japonais, le terme "asexuel" peut signifier quelqu'un qui ne ressent ni attirance sexuelle ni attirance romantique, ce qui serait appelé "asexuel romantique" dans de nombreux pays anglophones. Cependant, en raison de la signification plus large du terme "asexuel" dans les pays anglophones, certaines personnes au Japon utilisent également ce terme pour désigner quelqu'un qui ne ressent aucune attirance sexuelle. Il convient de noter que l'utilisation de ces termes est encore en évolution, et leur signification dépendra de la personne qui les utilise et de la définition qu'elle utilise.
La sensibilisation publique à l'asexualité au Japon
La sensibilisation publique à l'asexualité a augmenté ces dernières années au Japon, notamment grâce à la couverture médiatique de quelques personnalités célèbres discutant de l'asexualité. Cependant, il existe parfois une confusion parmi le public concernant le terme. Le concept des "herbivores" et des personnes qui choisissent volontairement l'abstinence ou ont des difficultés dans les relations amoureuses a également été discuté au Japon, bien que cela ne soit pas directement lié à l'asexualité.
Le phénomène des "herbivores" au Japon
Le terme japonais "herbivore" (ou "soshoku danshi") désigne principalement les hommes hétérosexuels cisgenres qui choisissent l'abstinence ou qui ont du mal dans les relations amoureuses. Ce terme est apparu vers 2006 et a été largement discuté, en particulier en relation avec la baisse de la natalité au Japon. Bien que les termes "herbivore" et "asexualité" ne soient pas interchangeables, ils ont tous deux acquis une certaine reconnaissance dans la société japonaise, bien que l'asexualité soit moins connue.
L'enquête sur l'asexualité et l'aromantisme au Japon en 2020
L'enquête sur l'asexualité et l'aromantisme au Japon en 2020 a été la plus grande enquête à ce jour sur l'asexualité au Japon. Elle s'est déroulée du 1er au 30 juin 2020 sous forme de questionnaire Google. Les participants devaient être sur le spectre asexuel et/ou aromantique, capables de lire et d'écrire en japonais et âgés de plus de 13 ans. La promotion de l'enquête s'est principalement faite via les sites web des organisations telles que Nijirogako, Twitter et des groupes de discussion en ligne. Au total, 1685 réponses valides ont été reçues.
Données démographiques de l'enquête
L'enquête a révélé que l'âge médian des répondants était de 25 ans, tandis que l'enquête menée en 2016 auprès de la communauté ACE avait un âge médian de 21 ans. La gamme d'âge des répondants allait de 13 à 63 ans. En ce qui concerne le genre, environ 68% des répondants se sont identifiés comme femmes, 6% comme hommes et 26% comme autres. Il convient de noter que la catégorie "autres" peut inclure des personnes non binaires ainsi que des personnes qui préfèrent ne pas divulguer leur genre.
Orientation romantique des répondants
La majorité des répondants se sont identifiés comme aromantiques, suivis des romantiques et des demiromantiques. La proportion d'aromatiques était nettement plus élevée que dans l'enquête ACE menée en 2016.
Continued... [Remaining characters: 7,050]